Si l’on ne parle plus que d’elle dans les open spaces, la flexibilité au travail se traduit de nombreuses manières dans les horaires, les tâches ou les organisations. Pourquoi un tel succès ? Quels sont les pièges à éviter dans son entreprise ? Explications.

Entreprise flexible : définition

En passe de devenir le modèle de référence en entreprise, la flexibilité est, à tort, associée aux récentes évolutions du monde du travail et à son « ubérisation ».

En réalité, si la progression du concept est étroitement lié au développement des technologies numériques, la notion « d’entreprise flexible » remonte aux années 1980 et nous vient du chercheur John Atkinson, de l’Institut d’études Manpower qui théorisa le premier un schéma « organisationnel et économique fondé sur la souplesse dans le travail, la structure des emplois et les ressources humaines ».

Qu’est-ce qu’une entreprise flexible ? Toute structure qui offre davantage de libertés et de responsabilités à ses salariés, l’ensemble devenant agile lorsque la flexibilité s’applique à l’ensemble des organisations.

Parmi les indicateurs permettant de fixer le niveau de flexibilité : la souplesse des horaires ou des lieux de travail, l’intégration collaborative des nouveaux projets ou une forte politique de formation.

Mais attention, il n’y a pas pour autant de méthode type, chaque entreprise devenant plus « flex » en fonction de ses possibilités, de sa culture d’entreprise et de ses spécificités métiers.

La flexibilité, levier d’une vie équilibrée

Si la flexibilité tend à se développer ce n’est pas par simple effet de mode mais bien parce les salariés comme les entreprises en tirent des bénéfices non-négligeables.

C’est désormais établi, responsabiliser les salariés en leur permettant de gérer leur temps de manière autonome joue sur le sentiment de bien-être et de satisfaction personnelle en impactant favorablement l’investissement et la motivation. Conséquence directe ? L’entreprise gagne en capacité d’innovation et en compétitivité.

En abandonnant le présentéisme au profit du résultat et en développant le télétravail, l’entreprise flex gagne en efficacité. Permettre à ses salariés de travailler au moment le plus opportun tout en conciliant missions professionnelles et contraintes personnelles permet de booster la performance individuelle et collective, de réduire absentéisme et jours de maladie tout en limitant le stress, l’impact environnemental et les contraintes liées au transport.

Savoir identifier les freins

La flexibilité n’est ni une solution miracle, ni un fonctionnement inné. Introduire de la souplesse, du télétravail, de nouveaux critères de productivité dans l’organisation d’une entreprise demande de s’y préparer, d’autant plus dans les structures fortement hiérarchisées.

Parmi les blocages les plus fréquemment évoqués : la perte de repères, le manque de lien avec les collègues, un défaut de cohésion, la crainte de ne pas pouvoir évoluer ou acquérir de nouvelles compétences mais aussi une multiplication des supports numériques et technologiques au détriment du contact humain.

La solution ? Mettre en place un management adapté permettant de déjouer les résistances au changement et fédérer ses équipes autour de projets et de valeurs partagées. Le tout au sein d’un cadre de travail soigné et optimisé favorisant le bien-être général.